Aujourd’hui, je fais ma rentrée – un peu en décalé par rapport à la majorité d’entre nous…Et j’ai eu envie de parler du stress de rentrée que bon nombre d’entre nous pouvons éprouver à l’approche du jour où nous remettons les pieds au travail ou à l’école si vous êtes encore sur les bancs du collège, lycée, école supérieure, etc. Alors, comment moins stresser à la rentrée ?
Qu’est-ce que le stress de rentrée ?
Pourquoi la rentrée peut être stressante ? Le mois de Septembre est un mois un peu clé dans nos années civiles. Il marque le début d’une nouvelle année scolaire – que nous soyons encore ou non à l’école. Un peu comme le mois de Janvier, Septembre se veut être un moment où nous nous projetons sur les mois à venir, où nous nous réorganisons, où nous nous lançons parfois des défis et challenges. Bref, nous avons toutes et tous, à un moment donné, pris des résolutions pour la rentrée.
Toutes ces pensées, cette « charge mentale » comme nous entendons parler de plus en plus peut être source de stress, d’anxiété voire même d’angoisses. Pourquoi ? Cela peut s’expliquer de différentes façons :
- l’anticipation : nous nous imaginons toute sorte de situations, généralement qui nous mettent face à nos limites, notre manque de confiance en nous et nous nous « montons » la tête sur ce qui pourrait arriver. Or, il ne s’est encore rien passer. Alors, soufflons un bon coup et rassurons nous. Si nous commençons à envisager la situation de rentrée comme un moment « compliqué », nous mettons notre esprit dans ce mode de « je vais faire face à des expériences déplaisantes ». Nous avons tous les jours le pouvoir de choisir nos pensées (ce que nous enseigne notamment la méditation). Cela n’empêche pas de reconnaître toute notre palette émotionnelle néanmoins, je peux choisir d’appréhender cette situation de rentrée par du plaisir, de la bienveillance, du renouveau, etc.
- le perfectionnisme : si nous sommes sensibles à l’astrologie, le mois de la Vierge est un moment assez sous pression. En effet, le signe de la Vierge est un signe qui peut paraître comme psychorigide, très ordonné/organisé…Vouloir s’organiser est une chose mais s’empêcher de vivre par trop de contrôle devient source de souffrance.
- un environnement pathogène : Si je retourne sur un lieu de travail qui ne me convient pas, par exemple, ou bien, si nous sommes dans un environnement « malsain » avec sa hiérarchie ou ses collègues, nous pouvons angoisser. Si avant nos vacances, cela ne se passait pas bien…Nous pouvons nous demander si cela va mieux se passer à la rentrée. Dès lors que la situation de stress est identifiée, comment puis-je agir ? Quel est ma marge de manœuvre ? Parfois, la seule solution est de changer d’environnement. Personnellement, c’est ce que j’ai pu faire par le passé.
- la difficulté de faire le deuil : Oui, oui, vous avez bien lu ! Septembre est un moment de passage entre l’été et l’automne. Cela peut être plus ou moins bien appréhendé en fonction de qui nous sommes, nos expériences, etc. Nous changeons d’énergies. Nous disons au revoir aux moments de farniente prolongés en solo, avec des amis ou en famille. Nous nous habillons à nouveau différemment, etc. L’été est la saison des énergies « tout feu, tout flamme », qui s’expriment vers l’extérieur. D’ailleurs en médecine traditionnelle chinoise, cela est incohérent de prendre des vacances en juillet/août car ce sont les moments où nos énergies sont au plus haut et où notre organisme devrait travailler davantage. Alors qu’à partir de la rentrée, ces dernières déclinent vers plus d’intériorité – en suivant le cycle de la Nature. Ce parallèle fait réfléchir. Effectivement, lorsque nous nous projetons sur l’automne/hiver, nous nous levons, il fait nuit et nous rentrons quand il fait nuit. Nous profitons assez peu de la lumière au cours de la journée.
- le contexte actuel : impossible de ne pas parler de ce magnifique nom de code que nous entendons partout « COVID-19 ». Même si nous ne sommes pas connectés aux informations en permanence, il est difficile d’échapper à ce contexte dès lors que nous sortons dans la rue et que nous voyons tout le monde (ou presque) avec des masques. En plus d’un contexte fortement anxiogène relayé par les médias et réseaux sociaux, les comportements des gens ont changé – et pas forcément dans le bon sens. Je trouve qu’il y a davantage d’agressivité dans l’air, moins de savoir-vivre. Sous prétexte que « nous devons » maintenir une distance sociale et couvrir en partie notre visage, la politesse, la courtoisie et Cie sont les grands oubliés de nos sociétés. Essayons d’être bienveillants et tolérants, bref d’être solidaire dans un contexte qui vise à diviser les strates de nos sociétés.
Quelques idées pour un mois de Septembre en douceur
Le mois de Septembre est donc peut être le moment opportun pour se poser les vraies bonnes questions sur ce qui est important pour nous, ce que nous souhaitons valoriser, etc.
Voici quelques idées pour appréhender avec plus de douceur ce temps de passage :
- déléguer : que vous viviez seul(e), en couple ou en famille…Le quotidien pèse lourdement sur notre santé mentale. Par exemple avec toutes mes activités, j’ai frôlé la crise de nerfs au mois de juillet (oui, oui, cela arrive même aux psys). J’ai donc décidé de déléguer quelques aspects du quotidien (entretien de la maison, par exemple). Certes, cela a un coût financier mais de l’autre, combien souhaitez-vous mettre dans votre santé mentale ? Si vous êtes plusieurs à vivre sous le même toit, la question pourra être alors de « qu’est-ce que j’accepte de ne plus avoir total contrôle », qui peut avoir un très grand enjeu en fonction de votre personnalité.
- se fixer des objectifs atteignables et réalisables : comme je le disais, septembre est souvent un mois de résolutions…C’est toujours moteur de se donner des challenges et autres défis. Néanmoins, veillez à ce qu’ils soient atteignables et réalisables. Si vous pensez reprendre le sport, ok, mais comment l’organiser, quel temps pouvez-vous y dédier ? A quel endroit vous le feriez ? A quelle heure ? Si nous voulons transformer nos habitudes, il est important de commencer petit et d’y aller progressivement afin que ces nouveaux comportements se transforment en réflexe. Notre cerveau a besoin de temps pour que la plasticité neuronale opère.
- prendre du temps pour soi pour décompresser : C’est l’importance de ralentir. Avec la rentrée, tout reprend de manière effrénée – alors, trouver des temps de respiration pour se poser et faire des activités qui nous font du bien. Ne rien faire, c’est déjà faire quelque chose !
- faire des activités qui nous font du bien : A chacun(e) de trouver ce qui lui fait du bien. Pour certain(e)s, cela passera par regarder un épisode de leur série préférée, une vidéo sur YouTube, lire quelques pages d’un livre, écouter de la musique, cuisiner, se balader, voir des amis, etc.
- s’oxygéner, pratiquer une activité physique : Cela peut être une activité qui nous fait du bien mais si cela ne fait pas parti de vos réflexes, c’est peut-être alors le temps d’y réfléchir. Ne serait-ce que de marcher un peu chaque jour permet de relancer la machine, de lutter contre le stress, l’anxiété, permet d’augmenter ses capacités respiratoires, etc. C’est le moment des portes ouvertes de nombreuses associations sportives, n’hésitez pas à vous renseigner !
- faire le plein de couleurs dans son assiette : Notre cerveau est puissant et au-delà d’une alimentation équilibrée, si vous apportez de la couleur dans vos assiettes (que ça soit via l’équilibre alimentaire, les épices et aromates, etc.), vous apporterez un sentiment de satisfaction et de plaisir à chaque repas à votre esprit. Pas besoin d’être un grand chef et de se mettre la pression, juste quelques petites touches font la différence. Par exemple, pour vos fruits frais, n’hésitez pas à vous faire une salade de fruits que vous conserverez 2/3 jours avec un peu de citron – comme ça vous avez le plaisir de voir plusieurs couleurs lorsque vous mangez votre dessert.
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