Droit d’auteur blog : Le Bonbon a volé mon travail

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Depuis quelques temps, je vous partage des articles blogging qui vous emmène dans les coulisses de la création de contenu, avec mon expérience et conseils. Aujourd’hui, je vais vous parler du droit d’auteur d’un blog et surtout de mes expériences de « vol » de photos. Et oui, lorsque vous commencez à créer sur la toile, vous pouvez être confronté(e)s à tout un tas de situations pas très sympas à gérer.

Droit d’auteur blog : le b-a ba

Une idée assez singulière plane dans l’air lorsqu’il s’agit d’Internet : que tout est libre, gratuit et finalement, sans « propriétaire » derrière un contenu qu’il soit audio, vidéo, écrit ou visuel.

(Je vais prendre le cas du blog, mais ce que je vais vous partager est valable pour toutes créations.)

Un blog est un site internet et un espace digital qui appartient à son auteur. C’est que nous appelons la propriété intellectuelle. Pour un blog, nous sommes dans la catégorie « propriété littéraire et artistique » (et non propriété industrielle). Le droit d’auteur s’acquiert sans formalité du fait même de la création de l’oeuvre.

Le blogueur est donc responsable de tout ce qu’il met en ligne, qu’il en soit le propriétaire ou non. C’est-à-dire, que si elle partage un texte, une photo, etc. dont il n’est pas l’auteur, il doit s’assurer et il est tenu de respecter les dispositions relatives au droit de la propriété intellectuelle (autorisation nécessaire à toute reproduction de marque ou d’oeuvre protégée par le droit d’auteur) ou au droit au respect de la vie privée (diffusion d’images, qu’il s’agisse de personnages publics ou privés, d’éléments sur la vie sentimentale, la santé, le patrimoine, de personnes identifiables, etc.).

Par exemple, dans mon cas, mes textes et photos sont mes créations. Lorsque je travaille avec un photographe extérieur, une autorisation de diffusion via mon site est discuté, le crédit est mentionné et il reste le propriétaire des photos. Dans le cas où des marques nous envoie un dossier de presse avec photos, les photos fournies peuvent être utilisées par le blogueur selon aussi des conditions décidées par la marque qui a mandaté une équipe de création.

Pour en savoir plus sur le cadre juridique des blogs, je vous invite à lire cet article : Les règles juridiques à respecter pour son blog. Evidemment, les dispositions légales peuvent varier d’un pays à l’autre.

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Le Bonbon a volé mon travail

Le cas de photos volés chez des créateurs de contenu n’est pas nouveau…Que ça soit pour alimenter leur propre site que réseaux sociaux, des « reposts » comme on les appelle sans demande d’autorisation, sans mention de crédit, etc. sont pratique courante. Cela m’est arrivé de nombreuses fois, notamment sur Instagram et plus récemment sur des sites internet.

Le 25 juin 2020, je constate que deux sites : un petit (Maloufoodmarketing) et un gros (Le Bonbon) ont volé des photos de ma catégorie « food » du blog. Il ne s’agit pas de la même photo mais à croire qu’ils se sont donnés le mot ! Que des amateurs puissent penser qu’ils peuvent utiliser une photo trouvée dans Google Image, je veux bien entendre mais quand des sites se disant professionnels avec le mot « marketing » ou s’annonçant « précurseur de tendances » utilisent des photos sans se renseigner sur les droits d’auteur, en plus d’être un manque d’éthique professionnelle, est ILLÉGAL et juste inadmissible. Nous parlons alors, dans le jargon législative, de « contrefaçon ».

Ma première réaction a été de faire des captures d’écran des deux sites Internet et des les afficher dans ma story Instagram. L’un m’a répondu, l’autre (je vous laisse deviner lequel) n’a pas réagi. Je vous donne tous les détails (avec captures d’écran à l’appui dans la vidéo Youtube).

Dans cet article, je décide de parler plus spécifiquement du site Le Bonbon car c’est contre eux que j’ai eu recours à un avocat. Je décide aussi de témoigner contre ce site et de ces pratiques dans cet article pour inviter les autres créateurs de contenu de ne pas laisser passer ce type de pratique illégale. Je partage aussi cette expérience pour alerter le législateur (je l’espère) pour faciliter les démarches en terme de recours (parce que des avocats en propriété intellectuelle, ça existe, mais les tarifs pour des entrepreneurs sont souvent dissuasif) et surtout : de mesurer les préjudices qu’un indépendant peut subir du fait de ces pratiques insupportables.

Le Bonbon est un site bien connu, que ça soit dans sa version papier que digitale. Ce site arrive aux 4 millions de visite par mois. Le 24/04/2020, le site publie un article sur la Praluline qui reprend une photo de mon article, La Praluline: la brioche gourmande, datant de 2018.

Comme si cela ne suffisait pas au site Le Bonbon de publier ma photo sur une plateforme, il va multiplier ses reposts dans la majorité de ses pages : Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Nice, Lille, Montpellier, Toulouse, soit 9 villes sur les 10 sur lesquelles il publie. Ma photo a aussi été diffusée sur les réseaux sociaux : Facebook et Instagram.

Ce type de pratique (illégale, je le rappelle) implique plusieurs préjudices :

  • un préjudice économique : il y a des conséquences économiques négatives de la contrefaçon dont le manque à gagner et la perte subie mais également les bénéfices réalisés par le contrefacteur. En gros, Le Bonbon a sans doute « gagné » de l’argent sur mon dos.
  • un préjudice moral : on ne respecte pas la « paternité » de l’oeuvre, il y a violation du droit d’auteur. Et je ne parle pas même de la possible décridibilisation que cela peut amener par rapport à des clients potentiels.
  • un préjudice en terme de référencement SEO : le site apparaitra avant le mien en terme de référencement. En gros, Le Bonbon « me vole » une partie de mon trafic organique.

Tous ces préjudices représentent donc un manque à gagner non négligeable que nous avons chiffré avec mon avocate. Cette somme a été demandée au Bonbon pour dédommagement suite aux préjudices causés.

Aujourd’hui, cela fait plus de deux semaines que mon courrier d’avocat est parti (et arrivé dans les bureaux du site). Ils ont immédiatement retiré les photos d’Internet mais n’ont pas répondu (pour le moment) à ce courrier.

Évidemment, si le Bonbon continue de faire le mort, nous passerons la vitesse supérieure. Mais je crois qu’il est temps que nous fassions respecter notre travail par ces mastodontes du net. Et que s’ils ne sont pas capables de respecter le cadre légal…comme un excès de vitesse, tu te fais sanctionner !

Et vous, avez-vous déjà expérimenté le vol de photos ?

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