Hier, j’ai assisté à l’avant-première parisienne du film Jamais Contente. Il s’agit de l’adaptation de la série de trois romans « Le Journal d’Aurore » de Marie Desplechin. Jamais Contente en est le premier.
L’événement se tenait au cinéma d’art et d’essai L’étoile à Saint Germain des Près. Je ne connaissais pas l’endroit et j’étais ravie de cette découverte.
Une partie de l’équipe du film était là : Emilie Deleuze, la réalisatrice, Patrick Sobelman, le producteur, Léna Magnien, l’actrice qui joue le rôle d’Aurore, ainsi que le trio qui compose le groupe de musique dans cette fiction: Mehdi Messaoudi, Nathan Melloul et Axel Auriant-Blot.
L’auteure, Marie Desplechin était aussi là afin de nous présenter le film.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et finalement, je n’ai pas arrêté de rire et je crois que la salle l’a bien entendu!
Le film est un trou de serrure par lequel nous rentrons dans le journal intime d’Aurore, une jeune adolescente de 13 ans qui vit les tourments de la vie de cet âge-là. Les premiers pas dans l’adolescence et des profondes remises en question tournant autour de son corps, de sa famille, de ses amies et aussi des garçons. Le film met en avant très justement ce temps de crise, tout à fait normal, que nous avons tous éprouvé et que nous avons trop souvent tendance à oublier. Les émotions sont vives et exacerbées, chaque moment sont vécus à 200% par Aurore – quite à jouer à la limite du mélodrame. La différence des générations avec ses quiproquos et autres décalages sont toujours aussi délicieux à observer. Et, le plus important, je trouve captivant de pouvoir suivre en filigrane la quête identitaire du personnage principal.
Bien que j’ai quitté l’adolescence (enfin je crois…) depuis quelques années, je me suis facilement identifiée à Aurore. J’ai aimé comment sa rencontre avec un nouveau professeur de français l’étaye dans son développement personnel. J’ai également connu un de ces moments et c’était avec ma prof de français au lycée. Je n’oublierai jamais ses mots et comment elle a pu m’accompagner et soutenir à une distance juste. Encore aujourd’hui, cette rencontre a modelé la personne que je suis devenue.
Je suis maintenant curieuse de lire les livres de Marie Desplechin. Lorsque j’avais 13 ans, j’ai aussi connu des romans jeunesses qui m’ont beaucoup touché et le Journal d’Aurore me fait écho au Journal Intime de Georgia Nicolson de Louise Rennison qui a bercé mon adolescence et qui m’a tant fait hurler de rire que pleurer. Ou encore, la trilogie de Marie-Francine Hébert (Le Coeur en bataille, Je t’aime, je te hais… et Sauve qui peut l’amour) ou de Brigitte Smadja (J’ai hâte de vieillir, Une Bentley boulevard Voltaire, J’ai rendez-vous avec Samuel) qui m’ont fait fondre le coeur à cette même période.
Ces fictions et leurs personnages m’ont vraiment été très importants et j’ai beau connaître par coeur ces ouvrages, j’y retourne avec une douce nostalgie quand l’envie me prend.
Je ne peux que vous inviter à aller visionner ce film qui vous fera passer un bon moment que cela soit seul(e), entre ami(e)s ou en famille. Je pense qu’il s’agit d’un film qui peut être transgénérationnel et pouvant peut être une communication dédramatisée sur l’adolescence, les rapports entre pairs mais aussi avec ses parents.
Je remercie Charline de l’agence CARTEL pour cette délicate invitation.
Jamais Contente, en salle le 11 janvier 2017.
Yesterday, I attended the parisian premiere of the film Jamais Contente (Never Happy). This is the adaptation of the series of three novels « Le Journal d’Aurore » by Marie Desplechin. Jamais Contente is the first one of the trilogy.
The event was held at the Art and Essay Theater L’étoile in Saint Germain des Près. I did not know that place and I was delighted with this discovery.
A part of the film team was there: Emilie Deleuze, the director, Patrick Sobelman, the producer, Léna Magnien, the actress who plays the role of Aurore, as well as the trio that composes the band in this fiction : Mehdi Messaoudi, Nathan Melloul and Axel Auriant-Blot.
The author, Marie Desplechin was also there to present the film.
I did not know what to expect and finally, I did not stop laughing and I think the room heard it!
The film is a keyhole through which we enter into Aurore’s diary, a young teenager of 13 y.o who lives the torments of the life of that age. The first steps in adolescence and deep questioning revolving around her body, her family, her girlfriends and also boys. The film very precisely highlights this time of crisis, quite normal, that we have all experienced and that we too often tend to forget. The emotions are vivid and exacerbated, every moment are experienced at 200% by Aurore – quite to play at the limit of the melodrama. The difference of generations with its misunderstandings and other shifts are always as delicious to observe. And, most importantly, I find it captivating to be able to follow in filigree the identity quest of the main character.
Although I left adolescence (well I believe I did…) for some years, I easily identified myself with Aurore. I liked how her meeting with a new French teacher supports her in her personal development. I also experienced one of those moments and it was with my french teacher in high school. I will never forget her words and how she could accompany me and support at a fair distance. Even today, this encounter shaped the person I became.
I am now curious to read the books of Marie Desplechin. When I was 13 years old, I also knew youth novels that touched me a lot and the Journal d’Aurore echoes me in the Diary of Georgia Nicolson by Louise Rennison who rocked my adolescence and which makes me scream of laugh as well as tears. Or, Marie-Francine Hébert’s trilogy (Le Coeur en bataille, Je t’aime, je te hais… et Sauve qui peut l’amour) or Brigitte Smadja (J’ai hâte de vieillir, Une Bentley boulevard Voltaire, J’ai rendez-vous avec Samuel) that made me melt my heart at the same time.
These fictions and their characters have really been very important to me and I know by heart these works, I go back with a gentle nostalgia when envy takes me.
I can only invite you to go see this film which will make you spend a good time by yourself, with friends or family. I think it is a film that can be transgenerational and may be a dedramatized communication on adolescence, relationships between peers but also with parents.
I thank Charline of the CARTEL agency for this delicate invitation.