Mon parcours pour devenir végétarienne: pourquoi et comment?

Devenir végétarien

Pour vous parler de mon chemin vers le végétarisme.

To talk about my way to being a vegetarian.

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Si vous avez suivi de près les réseaux sociaux et de cet article sur le bio depuis ces derniers mois, vous avez sans doute pris connaissance de mon changement de régime alimentaire: je suis devenue végétarienne.

 

Pour paraphraser Simone de Beauvoir, on ne nait pas végétarien, on le devient. Un cheminement personnel s’est opéré au cours de ces dernières années et j’ai osé sauter le pas. En effet, j’utilise le mot « oser » car dans une société qui se veut majoritairement conformiste, un changement n’est pas toujours très bien accueilli. Nous sommes tous différents mais lorsqu’il s’agit d’alimentation, tout de suite, les dents grincent.

 

Je souhaite préciser que ma volonté première est toujours de partager une expérience et je ne parle que de mon cas personnel. 

 

Pourquoi je suis devenue végétarienne ?

Comme la plupart d’entre nous, j’ai été élevée dans l’habitude de consommer de la viande et du poisson. Cela faisait parti de mon « programme par défaut » que d’en acheter et consommer.

 

Ma manière de consommer des protéines animales a, une première fois, évolué quand j’ai commencé le programme Weight Watchers qui, je le précise, n’est pas un régime hyper-protéiné. Ce programme qui est en fait un rééquilibrage alimentaire m’a permis d’acquérir de nombreuses connaissances dans le domaine de l’alimentation. Puis, ma curiosité a fait le reste. J’ai découvert les catégories d’aliments et surtout, les aliments qui étaient plus ou moins intéressants nutritionnellement.

A ce moment, j’ai pu introduire des aliments que j’avais oublié comme les protéines végétales (légumineuses) et sélectionner davantage le type de protéines animales que je mangeais.

 

Je me préoccupais de la planète de plus en plus et suis donc progressivement passé à une alimentation biologique pour la grande majorité. J’ai donc diminué ma consommation de protéines animales car la viande ou le poisson bio ont un coût plus élevé. Je préfèrai quand même payer plus cher des produits moins exposés aux produits chimiques, médicaments, etc.

 

En parallèle, je me suis interrogée à plusieurs reprises sur le fait de manger, non pas de la viande ou du poisson, mais des animaux « tout simplement ». Se remémorer l’origine de son steak ou de son pavé de saumon saisit l’esprit et me dire que ma « survie » dépendait des animaux a commencé de plus en plus à me déranger. J’ai donc pris la décision d’arrêter d’en consommer.

 

Je précise que végétarienne signifie ne plus manger de viande ou de poisson. Je ne passe donc plus par les rayons boucherie ou poissonnerie lorsque je fais mes courses.

Je consomme toujours des produits d’origine animale (à la différence des personnes végétaliennes ou vegan) comme les œufs, un peu de fromage, miel, etc.

 

Au moment où je vous écris, je ne vais pas vous cacher qu’il y a eu deux exceptions. La première a été lors d’une soirée ciné improvisé avec des amis et j’avais super faim et il y a eu une commande de nuggets au Macdo de l’Aquaboulevard. Trois nuggets plus tard, je peux vous dire que mon ventre l’a vite regretté – le fast-food n’a jamais été mon meilleur ami et je n’étais pas particulièrement heureuse de remanger de la viande.

J’ai aussi bu, lors d’une soirée, un chocolat chaud avec des mini marshmallows dedans et c’est dans l’après-coup que j’ai repensé à la gélatine présente dans les bonbons. Si vous connaissez des guimauves sans gélatine animale, je suis preneuse car ce sont bien un des bonbons que je préfère!

 

Comment j’ai fait?

Je pense que la manière de s’y prendre dépend de chaque individu. Personnellement, une fois que je me suis décidée au mois de mai de vraiment devenir végétarienne, j’ai agi un peu comme une personne sous sevrage. Je n’ai pas jeté les aliments que j’avais chez moi car je déteste le gaspillage.

 

Concrètement, j’ai introduit de plus en plus de « recettes » végétariennes et en parallèle, diminuer mes achats de viande ou poisson. Je n’en mangé plus qu’un jour sur deux, puis deux jours dans la semaine jusqu’à arriver au mois d’août où je n’avais plus rien chez moi.

 

Il est important d’être au clair sur l’équilibre alimentaire et comment apporter les acides aminés à l’organisme. Pour cela, vous pouvez vous tourner vers le soja (tofu, tempeh, etc.) mais il ne faut pas en abuser (question de perturbateur endocrinien). Pour le reste, il suffit d’associer 2/3 de céréales avec 1/3 de légumineuses. Les options sont multiples riz/haricots rouges, riz/lentilles, semoule/pois chiches, bref, la créativité n’a pas de limite.

 

Il faut être curieux et ouvert à la nouveauté au final.

 

Comment je me suis sentie?

J’entends souvent « ça ne te manque pas? » ou alors, « tu n’as pas peur d’avoir des carences?« . Parfois, on me renvoie aussi la notion d’effort, que ce régime alimentaire est « compliqué » à suivre ou qu’on ne mange plus rien.

 

A la première question, je réponds que non, je ne ressens pas de manque mais plus une nostalgie. Concrètement, mon corps n’envoie pas de signaux de détresse que je suis en manque: je ne tremble pas, je ne sue pas, je ne suis pas non plus irritable – je suis en train d’imaginer comment serait un centre de désintoxication pour carnivores…Physiologiquement, j’apporte tous les nutriments nécessaires à mon corps pour qu’il fonctionne et soit en bonne santé. C’est pour cela que je parle plus d’une nostalgie, d’un souvenir comme le plat qui mijotait le dimanche, le goût – car je ne vais pas mentir sur le fait qu’il y avait des viandes ou des poissons que j’aimais aussi gustativement. Mais maintenant, je me crée de nouveaux souvenirs!

 

Pour ce qui est des carences, il y a la peur du manque de fer, de la vitamine B12, du calcium, etc.

Sachez qu’il y a un grand lobbying au niveau du lait. J’ai passé mon enfance et mon adolescence à ne quasiment consommer aucun laitage et je mesure 1m78 et mes os sont solides! Vous pouvez faire des recherches sur le sujet pour en savoir plus.

Pour ce qui est du fer, d’autres sources que la viande sont envisageables : les lentilles, les oléagineux, etc.

Concernant la fameuse vitamine B12 qui manquent aux personnes qui ne consomment plus de produits d’origine animale, des compléments alimentaires existent. Néanmoins, consommant encore des œufs et du fromage, ce manque ne me concerne que de plus loin.

 

Concernant le dernier point, il s’agit d’une décision personnelle et de ce qui m’a amené à la prendre. Je pense que lorsque tu es convaincu(e) de ce pourquoi tu t’engages, certes cela demandera des changements, ajustements, etc. mais tu le fais quand même car tu es motivé(e), engagé(e), etc.

Alors, oui, changer de régime alimentaire demande un certain temps, il faut se créer de nouvelles habitudes mais dans mon cas, je pense que les bénéfices sont supérieurs aux efforts.

 

Mes conseils

Je suis une toute « jeune » végétarienne et je ne souhaite pas prêcher quoique ce soit. Néanmoins, si c’est un changement vers lequel vous souhaitez tendre, vous seuls vous connaissez. C’est tout un chacun qui peut trouver les aménagements qui lui conviendraient.

Par exemple, j’ai expliqué que j’ai procédé comme un « sevrage » en diminuant progressivement les viande et poissons. D’autres vont avoir un besoin de changement radical et dans la minute, tout est changé.

 

Un point qui me semble également primordial et que je mentionne de ma place de psychologue, est le spectre des troubles du comportement alimentaires. La nourriture doit rester source de plaisir. Attention à l’orthorexie qui se résume à « vouloir trop manger sain devient malsain ». Désirer faire attention à ce que l’on met dans son corps, oui, apparenter son régime alimentaire à une liste de « médicaments » inclus ou exclus n’est pas une vie.

 

Je pense que le point d’orgue est de savoir où nous voulons aller et de se lancer. Il peut y avoir des ratés, comme moi avec les marshmallows, mais je ne vais pas me flageller pour autant. Nous ne sommes pas parfaits et tant mieux. La tolérance envers soi-même et les autres demeurent importantes.

 

Quelques articles très intéressants:

Végétarisme et Poissons : Pourquoi ça compte aussi

Arguments contre le Végétarisme

Ce que tout vegan doit savoir sur la vitamine B12

Le vrai visage du lait

 

Devenir végétarien

 

If you followed closely my social medias and this post on organic food for the past couple of months, you’ve probably heard about my change of diet: I became a vegetarian.

 

To paraphrase Simone de Beauvoir, we aren’t born a vegetarian, we become one. A personal journey has taken place over the past few years and I have taken the plunge. In fact, I use the word « dare » because in a society which is predominantly conformist, change is not always well received. We are all different but when it comes to food, right away, the teeth grind.

 

I want to say that my first commitment is always to share an experience and I speak only from my own case.

 

Why I became a vegetarian?

Like most of us, I was raised in the habit of eating meat and fish. This was part of my « Default Program » to buy and consume these type of food.

 

My way of consuming animal protein evolved a first time when I started Weight Watchers which, I precise, is not a hyper-protein diet. This program is actually a diet based on health and balance. I gained much knowledge in the area of ​​food. Then my curiosity did the rest. I learned about the food categories and above all, foods that were more or less nutritionally interesting.

At that moment, I could introduce foods that I had forgotten as different kind of proteins (peas, beans, chekpeas, etc) and further select the type of animal protein I ate.

 

I was concerned more and more about the planet and am gradually increased to an organic diet for the vast majority. So I reduced my meals with animal protein because organic meat or fish have a higher cost. I still preferred to pay more for less exposed to chemicals, drugs, etc. food.

 

In parallel, I repeatedly asked myself about not eating meat or fish, but « simply » animals. Remembering the origin of your steak or salmon captures the mind and to say that my « survival » depended on the animals began increasingly to disturb me. So I decided to stop to eat them.

 

I want to precise that being a vegetarian means not eating meat or fish of any kindI still consume animal products (unlike vegans) like eggs, some cheese, honey, etc.

 

At this moment I’m writing, I will not hide that there were two exceptions. The first was during an impromptu movie night with friends and I was super hungry and there was a Macdonald’s order by the place we were. Three nuggets later I can tell you that my stomach quickly regretted – fast food has never been my best friend and I was not particularly happy to eat meat aain.

I also drunk at a party, a hot chocolate with mini marshmallows and it’s in the aftermath that I thought about this gelatin in sweets. If you know marshmallows without animal gelatin, I’m all ears because those are a candy I love!

 

How did I do it?

I think the way to do it depends on each individual. Personally, once I decided in May to really become a vegetarian, I acted a bit as a person under weaning. I did not throw the food I had in my house because I hate waste.

 

Specifically, I introduced more vegetarian « recipes » and in parallel, reducing my meat or fish purchases. I do not eat more than every other day, then two days in the week to arrive in August when I had nothing left.

 

It is important to be clear about a balanced diet and how to make amino acids to the body. For this, you can turn to soy (tofu, tempeh, etc.) but do not abuse (question of endocrine disruptors). For the rest, simply combine 2/3 cereal with 1/3 legumes. The options are many rice/red beans, rice/lentil, meal/chickpeas, in short, creativity has no limit.

 

You have to be curious and open to novelty.

 

How I felt or I’m feeling?

I often hear « do you miss anything » or so, « you’re not afraid to have health issues?« . Sometimes we also send me the notion of effort, this diet is « complicated » to do or we don’t eat anything.

 

To the first question, I say no, I do not feel any lack but a kinda nostalgia. Specifically, my body does not send distress signals that I’m missing something: I do not tremble, I do not sweat, I’m not irritable – I’m trying to imagine how would be a detox center for eaters of meat or fish… Physiologically, I bring all the necessary nutrients in my body needs to function and be healthy. This is why I speak more about a kinda nostalgia, a memory as the dish simmering on Sunday, the taste – because I will not lie about the fact that there was meat or fish I also liked to eat. But now, I’m creating new memories!

 

As regards on the health issues, there is the fear of lack of iron, vitamin B12, calcium, etc. Know that there are a large lobbying on milk level. I spent my childhood and teen years almost without any dairy and I grow up without any problems, my height is 1m78 and my bones are strong! You can refer to these articles (here and there) that will tell you more.

Regarding iron, different sources other than meat can be used: lentils, oil seeds, etc.

Regarding the famous B12 vitamin which can be missing if you are vegan. You can take dietary supplements. Nevertheless, I’m still eating eggs and cheese, this lack does not concern me as much.

 

For the last point, I think it is a personal decision and what led me to take it. I think when you’re convinced of why you pledge, certainly this will require changes, adjustments, etc. but you do it anyway because you are motivated, committed, etc.

So yes, changing your diet takes time, we must create new habits but in my case, I think the benefits outweigh the efforts.

 

My advice

I am a very « young » vegetarian and I do not want to preach anything. However, if it is a change that you want to reach, you and only you know will know how to start. Each of us can find the accommodation that would suit him/her.

For example, I explained that I started as a « withdrawal » by gradually reducing meat and fish. Others will have a need for a radical change and within a minute, everything changed.

 

A point also seems essential and I mention this as a psychologist, is the spectrum of eating disorders. Food must remain a source of pleasure. Beware orthorexia that can be resumed to « wanting to be too healthy eating becomes unhealthy. » Desire to pay attention to what we put in ours bodies, yes, likened our diet to a list of included or excluded « drugs » is not a life.

 

I think the highlight is where we want to go and get started. There may be « mistakes », something we didn’t know or remember, like the marshmallows with me, but I will not flog me either. We are not perfect and that’s fine.

 

Tolerance towards oneself and others remain important.

 

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